إسـتـثـمـار عـرق الـسّـوس في الـعـراق في نـهـايـة الـقـرن الـتّـاسـع عـشـر وبـدايـة الـقـرن الـعـشـريـن

                                                      La pré-Renaissance   

                                                             

Période qui s’étend sur le XIII° siècle (Duecento) et le XIV° siècle (trecento). Elle commence en Toscane et se diffuse par la suite en Italie, puis en Europe.

L’art aux XIII° et XIV° siècles :

Dans une œuvre d’art typique du XIII° siècle, les figures humaines sont plates et irréelles ; il est difficile de les imaginer en train de parler. Les bâtiments sont des objets symboliques, non des endroits où l’on pourrait vivre ; les paysages sont décoratifs.

Ces artistes sont qualifiés de «maîtres primitifs». Ils ont cependant acquis le droit d’être considérés comme artistes et d’apposer leurs noms à leurs œuvres contrairement à leur prédécesseurs plongés dans l’anonymat.  

Des nouveaux ordres religieux se créent en Italie, comme les franciscains en 1210, ou les dominicains en 1215. Leur propagande religieuse vise les masses populaires, poussant les artistes à développer un nouveau style pictural plus réaliste et moins mystique.

La peinture se fait en fresques murales (fresco) ou en détrempe (tempera à la colle, à l’œuf) sur bois, selon les traditions des icônes byzantines. 

Peu à peu, les œuvres artistiques sortent de la sphère purement mystique et s’approchent du monde réel.

 Les deux plus grands maîtres sont Cimabue, qui a travaillé à Florence , et mort vers 1302,

et Duccio, de Sienne, mort vers 1318/ 1319.

A la fin du XIII° et au début du XIV° siècle, chez Giotto (1) par exemple, le plus révolutionnaire des peintres de son époque, les personnages deviennent réalistes et expressifs. Ils sont de dimension identique, qu’ils soient humains ou divins. Ils sont situés dans des paysages naturalistes ou dans des sites urbains familiers. Des personnages et des sujets profanes font leur apparition, mais il faut attendre le XV° siècle pour avoir des sujets mythologiques.

                               (Giotto, Saint François d’assise offre son manteau à un mendiant.)

                                                              (Giotto, Le miracle de la source)

                                              (Padoue, Eglise de l’Arena, chapelle des Scrovigni)

                                                         (Giotto, L’adoration des Rois mages)

 

La perspective, même si elle est encore empirique, structure les peintures, et l’architecture se complexifie.

                      (Giotto, Un habitant d’Assise étend son manteau sous les pas de François)

  

      

                                      (Giotto, François chasse les démons de la ville d’Arezzo)

 

(Giotto, L'annonciation à Saint Anne)

La lumière n’émane plus des personnages sacrés mais les illumine de l’extérieur, et ils peuvent même avoir une ombre portée. 

(Giotto, La mort de Saint François d'Assise)

Nous devons mentionner également Simone Martini (1284-1344)

(Simone Martini, L'annonciation)

(Simone Martini, Le Bienheureux Agostino Novello)

Et nous devons mentionner aussi les frères Lorenzetti,

Pietro (v. 1290- 1348) :

 et Ambrogio (vers 1290- 1348) :

    (Ambrogio Lorenzetti, L'Allégorie du Bon et du Mauvais Gouvernement et leurs effets dans la  ville et les campagnes (1337-1340),  Palazzo Pubblico de Sienne)

Les techniques de fabrication du papier ayant été apportées d’Orient par les croisés, le papier devient largement disponible en Europe vers l’an 1300, ce qui rend plus facile la diffusion des textes écrits. (2) et c’est vers cette date que l’Humanisme fait son apparition à Padoue.

Le pape quitte Rome en 1305, suite aux querelles entre les grandes familles romaines qui rendent la ville dangereuse, et le siège de la papauté est transféré au nord. Il est établi en Avignon en 1309,(et le restera jusque 1377) ce qui réduit considérablement l’influence de Rome. 

En l’absence du pape, les territoires pontificaux sont partagés par les grandes familles qui forment des cités-états indépendants, et qui jouissent d’une prospérité florissante. Et grâce à l’accumulation des profits générés par le commerce et l’industrie, ces villes sont devenues protectrices des arts.

Florence entreprend la construction d’une vaste cathédrale : Santa Maria del Fiore,

Giotto conçoit, dessine et supervise la construction de son campanile de 1334, et jusqu’à sa mort en 1337. 

Nous devons retenir trois faits qui se sont déroulés pendant le dernier quart du XIV° siècle :

La fin de la papauté d’Avignon en 1377, et l’élection du pape Urbain VI à Rome. La ville éternelle commence une remontée très lente qui fera d’elle une grande ville d’art un siècle plus tard.

Venise prend le contrôle du commerce du Levant en 1380, 

la fondation de la banque des Médicis à Florence en 1397.

Ces trois évènements font de ces trois villes des centres de création artistique pendant les siècles suivants. 

A cela il faudrait ajouter la guerre de cent ans entre la France et l’Angleterre de 1337 à 1453, qui a mis l’Italie à l’abri des convoitises de ces deux états.

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(1) Giotto de Bondone (Ambogiotto di Bondone), mort en 1337, la peinture, la sculpture, et l’architecture trouve en lui un maître de génie. Nous trouvons ses fresques surtout  à Santa Croce de Florence, à la basilique de Saint François à Assise, et à la chapelle des Scrovegni (église de l’Arena) à Padoue.

(2) Dante achève la rédaction de la Divine Comédie vers 1315, ce qui contribue largement à donner à la langue vulgaire parlé le statut d’une langue de culture, et devient la langue italienne.