Des œuvres d'art au cœur de romans


1. Le Valet de peintre, Jean-Daniel Baltassat, 2004.


A l'automne 1428, Jan Van Eyck se voit confier par Philippe de Bourgogne la mission d'aller au Portugal pour peindre un portrait de l'infante Isabel. Le duc veut la voir avant de l'épouser. Transcendant son art, Van Eyck détourne à son profit la mission qui lui est confiée. Quant à Isabel, en manipulant le valet de peinture, elle se soustrait à l'humiliante enquête du duc. Trois quêtes, trois vérités et trois mensonges se mêlent ainsi dans ce portrait qui, pour chacun des personnages, ouvre des temps nouveaux. Johannes Van Eyck deviendra le prince des peintres. Ce roman est une réflexion passionnante sur l'art et la liberté de l'artiste, oeuvre originale entre le polar et le roman historique.


2. Autoportrait de Van Eyck, Elisabeth Bélorgey, 1999.


Parce qu'il ne perçoit plus les couleurs, le peintre flamand Van Eyck prend la plume pour restituer par l'écriture le monde enchanté de sa vie en peinture. Auteur, entre autres chefs-d'oeuvre, du retable de L'Agneau mystique (avec son frère Hubert) et du portrait des époux Arnolfini, il retrace les combats passionnés et intransigeants que l'oeuvre à accomplir et son ambition lui imposent pour devenir le grand peintre qu'il voulait être et l'homme libre qu'il fut. Il conte son enfance à l'atelier paternel, ses démêlés d'apprenti, la guerre en Hollande, ses missions à la cour du duc Philippe le Bon, ses doutes d'artiste, ses amours. Héritier de la tradition médiévale, Van Eyck sait la dépasser dans un retournement critique dont l'Auto-portrait est l'affirmation éclatante : avec détermination, il inscrit le peintre lui-même comme modèle, comme personnage historique à l'égal des seigneurs. Roman sous forme d'une autobiographie fictive.


3. Moi, Mona Lisa, Jeanne Kalogridis, 2007.


1478 - Passions, rivalités politiques, trahisons, aventures amoureuses dans la Florence des Médicis, à l'apogée de la Renaissance italienne. Avril 1478. Julien de Médicis, frère de Laurent le Magnifique, est brutalement assassiné en plein Duomo, le joyau de Florence. Ce meurtre aura des conséquences dans toute la cité, chez les artistes les plus en vue, comme Léonard de Vinci et Michel-Ange, aussi bien que sur les plus petites gens, en passant par un riche marchand lainier et son élégante épouse. Sans oublier leur fille, Madonna Lisa. Seize ans plus tard, Lisa, devenue une des beautés les plus extraordinaires de son époque, est dangereusement liée aux Médicis, dont la tête est désormais mise à prix. Elle va devoir faire preuve d'intelligence, de ruse et d'esprit de sacrifice pour sauver la vie de son père, elle aussi menacée. Pour y parvenir, elle accepte d'épouser un certain Giocondo, riche et influent bourgeois, ennemi juré des Médicis... La vie de Mona Lisa est aussi mystérieuse que son sourire. Réinventée par Jeanne Kalogridis, elle entraîne le lecteur au coeur d'une ville et d'une période mythiques : la Florence de la fin du Quattrocento. Qui aura fait de la Joconde l'une des femmes les plus célèbres de l'histoire...


4. Coffret en 3 volumes (Ouvrage d'art illustré) :
La Passion Lippi ;
Le rêve de Botticelli ;
L’obsession Vinci
Sophie Chauveau, folio 2009.


XVe siècle - Trois romans, trois grands peintres de la Renaissance italienne, natifs de la république de Florence : Filippo Lippi , Botticelli et Léonard de Vinci.


5. La Naissance de Vénus, Sarah Dunant, J’ai lu 2004.


Depuis la mort de Laurent de Médicis, il souffle sur Florence un air nauséabond : des cadavres mystérieux surgissent dans la ville à la faveur de la nuit, tandis que Savonarole, prédicateur ardent, inocule à la populace la haine des vanités. Soudain, le beau, l'élégance, la peinture et l'éveil des consciences deviennent suspects. Bravant le nouvel ordre moral, Alessandra Cecchi, fille rebelle d'un marchand d'étoffes, demeure passionnée d'art... et d'artistes. En particulier d'un jeune moine, peintre de génie, que son père a embauché pour réaliser la chapelle familiale. Mais l'audace n'est pas de mise en ces temps troublés. La peste se propage, l'armée française menace les rives de l'Arno, les bûchers flambent sur les piazzas, on dépouille les palais de leurs splendeurs, les femmes de leurs atours, et l'on enchaîne Alessandra à un homme qu'elle n'aime pas. Souillées l'une comme l'autre, l'orgueilleuse ville de Florence et l'impétueuse Alessandra repartent à la conquête de leur liberté.


6. Le roman de Léonard de Vinci, Dimitri Merejkovski, Livre de Poche 2006.


Comment Léonard de Vinci est-il devenu l'incarnation du génie créateur ? Comment a-t-il vécu, aimé, souffert ? Le romancier russe Dimitri Merejkovski (1866-1941) nous entraîne dans l'intimité d'un homme pour lequel le talent, perçu comme un don de Dieu, est un véritable sacerdoce, qu'il assume de toute son âme, refusant les facilités de l'argent et des vanités. C'est de cette fidélité extrême, douloureuse, que jaillissent des chefs-d'oeuvre qui nous laissent entrevoir les contours d'un univers où règne la grâce. L'artiste de génie se fait ainsi passeur, intermédiaire entre le Créateur et nous. Dans cette évocation romanesque ample et profonde, la Renaissance apparaît comme la quintessence de toutes les époques, le condensé de toutes les passions, le reflet sans fin de l'univers des hommes. Freud admirait cette oeuvre, où il découvrit le fameux souvenir d'enfance de Vinci - un vautour descendant sur son berceau -, qui lui inspira un de ses essais les plus célèbres. Portrait prodigieusement vivant du grand artiste, ce Roman de Léonard de Vinci est également une pièce maîtresse de la littérature russe du XXe siècle.


7. La vie ardente de Michel Ange, Irving Stone, Plon 1983.


Irving Stone fait revivre toute l'histoire de la Renaissance italienne, de la Florence de Laurent le Magnifique à la Rome de Jules II, de Léon X et de Clément VII. Mais avant tout il réussit à saisir de l'intérieur une âme d'artiste, blessée par l'incompréhension, en proie à des joies et des affres inconnues de la plupart des hommes, enfermée dans l'orgueilleuse solitude du génie.


8. La tempête, Juan Manuel de Prada, points 2002.

 
« Il est difficile et obscène d'éviter le regard d'un homme qui saigne à mort, mais plus difficile encore de le soutenir et de surnager dans le tourbillon de passions troubles et de secrets posthumes qui s'entassent dans ses rétines. » Ainsi commence l'aventure d'Alejandro Ballesteros, maure-assistant en histoire de l'art, venu à Venise pour voir le mystérieux tableau de Gorgione, La Tempête. En quatre jours, Ballesteros est témoin de l'assassinat d'un célèbre faussaire, s'éprend d'une femme exceptionnelle et fait la connaissance de personnages ténébreux liés au trafic de tableaux. Ce roman mêle intrigue policière et réflexion sur l'art.



9. La Passion d’Artemisia, Susan Vreeland , l’Archipel  2003.



Rome, 1611. Agée de dix-huit ans, Artemisia accuse de viol Agostino Tassi, un ami et collègue de son Père le célèbre-peintre Orizio Gentileschi. Humiliée par le tribunal papal, qui refuse de la croire, elle voit son agresseur acquitté, et son honneur bafoué. Pour sauver sa réputation, Artemisia accepte un mariage arrangé et part pour Florence où son talent saura s'affirmer grâce à l'appui de mécènes. Mais pardonnera-t-elle à son Père de ne pas l'avoir défendue ? Artemisia Gentileschi (1593-1653), la première femme peintre reconnue de l'histoire, connut un destin à nul autre pareil. La passion d'Artemisia retrace la vie de cette artiste singulière, en lutte contre les préjugés de son époque, et qui suscita l'admiration de Michel-Ange le Jeune, Côme II de Médicis et Galilée. 


10. Terrasse à Rome, Pascal Quignard, folio 2000.


1617 - Biographie fictive d'un graveur, spécialiste de l'eau-forte, né en Lorraine en 1617 et qui mourra à Utrecht en 1667.


11. Les greniers de Sienne, Maurice Rheims, folio 1995.


Catherine est la descendante d'une grande famille du Nord, dont la fortune s'est faite en deux générations, et défaite peu à peu, au gré des crises et des guerres. Contrainte d'entrer dans la vie, elle est restauratrice puis courtière en tableaux, plongée dans l'univers des conservateurs, des experts et des marchands, où l'objet d'art, objet roi, peut devenir diabolique entre des mains légères. Forte de la complicité du vieux Marano, expert en peinture italienne, délicieux et cruel, Catherine devient une véritable aventurière. Une de ses « fouilles » la conduit dans un château, où elle retrouve un tableau signalé par Balzac et découvre... le châtelain en personne : Bertrand de Livry, non moins fascinant que l’œuvre d'art elle-mémé. Commence alors un extraordinaire ballet de séduction entre un tableau, un homme, une femme, le vieux Professeur Marano. L'art, l'amour et la mort.


12. Le Judas de Léonard, Leo Perutz, Phébus 2003.


Milan, 1498. Léonard de Vinci, invité à la cour de Ludovic le More, travaille à sa célèbre Cène. Il cherche en vain un modèle pour la figure de son « Judas ». Il a beau hanter les bas-fonds de la grande cité lombarde, passer en revue toutes les canailles du lieu, les vices qu’il découvre sont à l’évidence de ceux que Jésus aurait pardonnés. Or Jésus n’a pas pardonné à Judas… On rencontrera, au fil d’une pérégrination riche en surprises, un duc peu soucieux de son statut souverain ; un prêteur sur gages prompt à se vendre pour quelques sequins, mais dont la fille offre son corps et son âme contre un sourire ; un poète mauvais garçon, sorte de Villon amnésique, évoquant des terres possédées jadis « il ne sait où » ; un marchand allemand enfin, honnête et droit, mais qui trahira par crainte d’aimer… et dont Léonard fera son modèle. On goûtera surtout, par-delà les mirages d’une imagination enfiévrée, la beauté musicale qui fait toute la magie des romans de Perutz : ces conversations qui se croisent en contrepoint vertigineux, l’allégresse du ton que contredit cruellement un discours désabusé, le rythme inattendu des épisodes, qui trahit un surprenant désordre des valeurs. Mais l’imprévisibilité, laquelle donne tout son prix à la musique comme à l’art du roman, n’est-elle pas la clé ironique de l’humaine existence ?


13. La passion Lippi, Sophie Chauveau, Gallimard 2006.


Florence 1414. Un enfant hirsute, aux pieds couverts de corne, griffonne furieusement une fresque remarquable à même le sol d'une ruelle des bas-fonds de la ville.
Miraculeusement repéré par Cosme de Médicis et placé au couvent des carmes, il va faire souffler un vent de passion sur la peinture de la Renaissance.
Moine et libertin, artiste intransigeant et manipulateur sans scrupules, futur maître de Botticelli, ses sublimes madones bouleversent son époque. Elles lui sont pourtant très intimement inspirées par les filles des maisons de plaisir de Florence qui en ont fait leur petit prince caché.
Bravant tous les interdits et jusqu'à l'autorité suprême du Pape, il commet par amour l'ultime provocation. Le scandale le pousse à l'exil et le renvoie au secret sanglant enfoui au cœur de son enfance.
Peintre voyou, ange ivre, fra Filippo Lippi invente un rapport nouveau entre l'art et le monde de l'argent et, le premier, fait passer les peintres du statut d'artisans estimés à celui d'artistes reconnus.


14. La Jeune Fille à la perle, Tracy Chevalier,  Gallimard 2002.


La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.

Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. À mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville...



15. Au temps où la Joconde parlait, Jean Diwo, J'ai lu 2000.


1469. Les Médicis règnent sur Florence. Laurent, "le Magnifique", n'a que vingt et un ans quand il reprend le flambeau, mais on devine déjà en lui, un mécène qui va fertiliser cette galaxie sensible et explosive qu'on appellera plus tard la Renaissance...
Une distribution fabuleuse ! A commencer par Léonard de Vinci et ses recherches désordonnées qui le conduisent de Rome à Milan, de la cour des Borgia à celle des rois de France, de la musique et des machines volantes à Mona Lisa...
Une vie d'artiste, de nomade. Il côtoie Machiavel, à la verve florentine, mais aussi celui qu'il considère comme son rival, Michel-Ange, englué dans ses conflits avec le Vatican, et puis Botticelli, Raphaël, toute une pléiade de génies dont le rayonnement ne cesse de croître...


16. La Cyprina, Sylvie Dervin, Robert Laffont 1987.


 1493. A Rome, Camilla Vespucci, vendue dès treize ans à une maquerelle et livrée la nuit même au caprice de quatre gentilshommes, est tirée du bordel par le jeune Cesare Borgia, qui sera son Pygmalion.
C'est d'abord pour se venger de ses bourreaux qu'elle survit. Mais, à mesure qu'elle gravit l'échelle sociale, la prostituée convoite une revanche plus vaste, contre la société tout entière. Elle deviendra grande courtisane, brigand organisé, armateur de navires puis capitaine sur mer. Elle finirait sans doute reine si, pour son malheur, elle ne rencontrait le baron Baldassare Colonna, voyou à visage d'ange auquel elle voue une passion sans mesure...
Autour de cette figure, qui veut, obstinément, se construire un destin propre dans un monde qui n'a jamais été moins fait pour les femmes, bouillonne la Renaissance italienne. C'est un temps d'épopée. Le cardinal Cesare Borgia se taille un duché en six mois. Les navigateurs découvrent de nouveaux mondes si vite que les cartographes ne les suivent pas. Luther ébranle la chrétienté et Thomas More invente l'utopie politique...


17.  Divine Maîtresse, Frank Gill Slaughter, Presse de la cité.


 En 1562, vivait à Padoue un jeune professeur d'anatomie, Antonio Servetus, dont les jours, quelque peu solitaires, étaient occupés à enseigner la chirurgie. Son espoir, son avenir : entrer dans les ordres. Mais soudain, deux événements surgirent, qui changèrent irrévocablement le cours de cette vie paisible, en apportant à la fois l'amour et le danger. 



18. L'affaire Arnolfini, Jean-Philippe Postel,

Actes-Sud.



L'Affaire Arnolfini

Le portrait dit des Époux Arnolfini a été peint par Jan Van Eyck en 1434 : énigmatique, étrangement beau, sans précédent ni équivalent dans l’histoire de la peinture... Cet ouvrage offre un voyage au cœur de ce tableau, qui aimante par sa composition souveraine et suscite l’admiration par sa facture. Touche après touche, l’auteur décrypte les leurres et symboles semés par l’artiste sur sa toile, à l’image d’un roman policier à énigmes. Alors le tableau prend corps, son histoire se tisse de manière évidente et les personnages qui nous regardent dans cette scène immuable prennent vie devant nous...



19. L’homme au chaperon bleu, de Jan van Eyck, Till-Holger Borchert et Roxana Theodorescu,

Metz (Éditions Serpenoise) 2000 :


















Monographic study of a painting by Jan van Eyck then in the National Museum of Art of Romania in Bucharest and now returned to the National Brukenthal Museum in Sibiu
47 pp., 31 cm.


Commentaires

  1. Merci SABAH, il va me falloir faire un choix, je n'aurai jamais le temps de tout litre...Bien que tous doivent être passionnant... bien amicalement..

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  2. Ce ne sont que des suggestions de lecture mon cher Joël. Tu connais certainement d'autres livres aussi intéressants que tu peux nous proposer ... Cordialement.

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  3. Ce n'est pas notre programme, mais peu importe Je suis entrain de lire
    LE PARADIS - un peu plus loin - de MARIO VARGAS LIOSA - et conseille ce livre

    RESUME: Tristan, fille d'un officier péruvien au service du Roi d'Espagne et d'une bourgeoise parisienne. Un siècle plus tard, le 8 mai 1903, son petit-fils, Paul Gauguin, meurt seul et presque aveugle dans sa case des îles Marquises. Le curieux rapport entre les deux dates, tout comme les liens de parenté entre le peintre et l'activiste politique, ne sont ici que le point de départ d'un récit qui met en scène leurs vies parallèles et leur destin commun. Sous la plume de Mario Vargas Llosa, Flora Tristan et Paul Gauguin deviennent Flora et Paul - Florita l'Andalouse et Koké le Maori -, deux êtres libertaires, passionnés et profondément humains, mais hantés par une quête de l'absolu qui leur donne une dimension tragique. Ils iront jusqu'au bout de leurs rêves et ils paieront cher leur audace. Pourtant, leur chute semble aussi admirable que leur envol, car elle est porteuse d'espoir. Ce roman nous dit que le paradis qu'ils cherchaient se trouve toujours un peu plus loin, mais il le fait dans une langue qui nous le rend très proche : celle des grandes utopies politiques et artistiques qui ont marqué les temps modernes.

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  5. une info

    Dès le 5 mars, les soixante premières fiches du catalogue raisonné des huiles et pastels d’Edgar Degas seront en ligne gratuitement sur degas-catalogue.com Un travail de longue haleine.
    PAR MICHEL SCHULMAN

    Lire : http://bit.ly/2oC1ymP

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